Jean-Louis Couturier publie une nouvelle pièce d’Alexandre Petit. Un sextuor pour Quintette à Vent et Cornet intitulé Fête Militaire dispo en PDF et en papier aux éditions CherryClassics.
Fête Militaire pour quintette à vent et Cornet d’Alexandre Sylvain Petit est un arrangement magnifiquement fait par Jean-Louis Couturier. La musique est indicative de l’ère « Arban » et présente des fioritures, des arpèges et des passages en forme de fanfare pour le soliste tout en étant accompagnée d’un élégant quintette à vent.
Petit était un célèbre soliste de Cornet et Trompette en France à la fin des années 1800 et au début des années 1900.
BIOGRAPHIE
Alexandre Sylvain Petit naît à Paris, le 05 juin 1864.
La famille s’installe ensuite à Périgueux où le petit Alexandre débute l’apprentissage du cornet à pistons à l’âge de neuf ans. En 1879, il est présenté à Jacques-Hippolyte Maury qui l’accepte comme auditeur dans sa classe de cornet du Conservatoire de Paris. Parallèlement, afin de gagner sa vie il est employé aux ateliers du facteur d’instruments Gautrot.
En 1881 Alexandre Petit obtient un deuxième prix de cornet dans la classe de Jean-Baptiste Arban, successeur de M. Maury, décédé. Il est aussitôt engagé comme cornet-solo de l’Orchestre Arban, où il reste jusqu’ en 1884, formation dans laquelle il s’illustre particulièrment par sa haute virtuosité, ce qui le fait remarquer par le grand public.
A.S. Petit poursuit également son apprentissage musical par l’étude de l’harmonie et de la composition auprès de Xavier Leroux et Augustin Savard tous deux professeurs au Conservatoire de Paris.
En 1884, A.S. Petit s’engage dans l’armée comme instrumentiste, puis, est ensuite nommé sur concours sous-chef de musique en 1886, ayant fait ses premières armes à la direction d’orchestre au sein de l’Harmonie de Neuilly-Plaisance (1881-1885). Il reçoit l’année suivante son affectation à la Musique du 8ème Régiment d’infanterie.
Il s’affranchit rapidement des contraintes imposées, quitte l’armée, et effectue une tournée comme soliste en Suisse et en Allemagne où il fait entendre notamment son repertoire de predilection avec les solos virtuoses de Jean-Baptiste. Arban.
De retour à Paris, il entreprend une carrière de musicien d’orchestre qu ‘il conduira dans les formations les plus prestigieuses :
– Musique de la Garde républicaine (1896-1897 ) : Cornet-solo ;
– Concerts Colonne (1891-1897) : Cornet-solo puis Trompette-solo ;
– Opéra-Comique (à partir de 1898) : Cornet-solo et Trompette-solo :
– Société moderne d’instruments à vent : Trompette-solo (il a l’occasion d’interpréter le Septuor de Camille Saint-Saëns sous la direction de ce dernier en 1908, après le décès de Xavier-Napoléon Teste qui en avait assuré la création).
Le 1er avril 1910 A.S. Petit et nommé par arrêté du Ministre de l’Instruction Publique et des Beaux-Arts titulaire de la classe de Cornet à pistons, en remplacement de M. Jean-Joseph Mellet, décedé au mois de janvier.
A.S. Petit est l’auteur de trois méthodes d‘apprentissage du Cornet (1894-1895-1913), de plusieurs solos dédiés à son instrument ainsi que de très nombreuses compositions dévolues à la musique de danse.
A.S. Petit est également l’inventeur d’un système breveté ingénieux dénommé « régulateur de coulisses » adapté aux cornets et trompettes, commercialisés par la firme Couesnon (successeur de Gautrot), qui permit de résoudre définitivement les problèmes de justesse de l’instrument.
A.S. Petit faisant valoir ses droits à la retraite sera remplacé au Conservatoire en 1924 par Eugène Foveau.
Il décède un an plus tard, le 21 janvier 1925, à l’âge de 61 ans.
