Carnet noir : Rasul Siddik est décédé

Jean Szlamowicz a partagé la nouvelle du décès du trompettiste américain Rasul Siddik. Portrait de ce musicien né à Saint Louis en 1949.

Rasul Siddik est né à St Louis en 1949. Étudiant à Chicago, il devient membre de l’AACM en 1971, l’Association for the Advancement of Creative musicians. Cette association créée à Chicago en 1965 à l’initiative du pianiste Muhal Richard Abrams regroupe de jeunes musiciens locaux pratiquant essentiellement le free jazz et le jazz expérimental (utilisant des modes d’écriture issus de la musique contemporaine : polytonalité, atonalité, sérialisme, …).

Le musicien y coyera Henry Threadgill, Anthony Braxton, Jack DeJohnette, et les membres de l’Art Ensemble of Chicago (Lester Bowie, Roscoe Mitchell, Joseph Jarman, Famadou Don Moye et Malachi Favors). L’ambition de l’ACCM est de produire de la « Great Black Music » (grande musique noire)

« Rasul Siddik joue de la musique soul avec les Emotions » témoigne Jean Szlamowicz. Au milieu des années 70, il a continué à vivre à Los Angeles et s’est installé à Oakland. Il a joué avec Pharoah Sanders et a créé The Loft à Oakland, une association de musiciens auto-produits qui tendent la main pour enseigner la musique aux enfants.

Vivant souvent à Paris, il a également fondé le Power Trio avec James Lewis et feu Oliver Johnson et a joué avec des expatriés parisiens aussi créatifs que David Murray (dans son Gwo Ka Project et Trane Octet), Sunny Murray, Kirk Lightsey, Joe Lee Wilson ou Sarah Morrow. « Un disciple de la complexité multicouches et de la fraîcheur ouverte d’esprit de Woody Shaw ou Booker Little, Rasul Siddik joue avec des intentions volcaniques. »

Trompette Actus

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