Les clefs du déchiffrage avec Lucas Lipari-Mayer

Soliste à l’Ensemble intercomteporain et lauréat de plusieurs prix dans des concours internationaux, Lucas Lipari-Mayer nous partage quelques conseils sur le déchiffrage à l’instrument.

Né en 1996 dans une famille italo-hungaro française, Lucas Lipari-Mayer est nommé en juin 2018 soliste de l’Ensemble Intercontemporain.
En septembre 2018, il est demi-finaliste du concours de l’ARD à Munich; en octobre 2018, il remporte le 1er prix et le prix du public du Concours international de trompette Città di Porcia (Italie) et en novembre 2019 le 1er prix au Concours international Théo Charlier (Belgique).
Lucas Lipari-Mayer a étudié au CRR de Paris avec Gérard Boulanger, Serge Delmas et Clément Saunier où il a obtenu à l’unanimité le 1er Prix du CRR de Paris en juin 2013, après avoir remporté de nombreux succès et différentes compétitions nationales et internationales (Jeju-Corée du sud, Alençon, Selmer, RIC Namur …).

En Mai 2017, il obtient son Bachelor of Fine Arts à CalArts (Institut des arts de Californie- Los Angeles), sous la tutelle d’Edward Carroll, une formation principalement consacrée à la musique nouvelle et expérimentale, ce qui lui permet d’explorer différents répertoires.
Depuis lors, il a obtenu son Master à Malmö (Suède) à la Musikhögskolan avec le trompettiste de renommée internationale Håkan Hardenberger et a continué à se perfectionner auprès de Reinhold Friedrich à la Musikhoschule de Karlsruhe jusqu’en 2021.

Il a joué et joue régulièrement avec divers groupes et orchestres: Opéra de Paris, Orchestre Philharmonique de Radio France, Orchestre de Paris, Ensemble Intercontemporain, Ensemble Musikfabrik, Malmö Symphony Orchestra, Orchestre de Chambre de Paris, Malmö All Star Brass Ensemble, Kaleidoscope Chamber Orchestra, American Youth Symphony Orchestra, Brass Band Aeolus, Carillon Quartet et la compagnie expérimentale basée à Los Angeles: The Industry.
Il se produit aussi régulièrement en duo trompette-chant ou trompette-orgue dans le cadre de manifestations culturelles diverses (Festival Bach, manifestations à Saint-Eustache avec Thomas Ospital) mais aussi en tant que soliste comme en mars 2022, où il a joué en soliste aux côtés de Simon Höfele et Vladimir Jurowski le double concerto pour Trompette ‘Chutes d’Étoiles’ de Matthias Pintscher avec la Staatskapelle de Dresden.
En 2024, il fera ses début en tant que soliste avec le Royal Stockholm Philharmonic ainsi que l’orchestre de la RAI à Turin.
Lucas est un Artiste Yamaha.

Matériel : Lucas joue les Trompettes YAMAHA
Trompette en Ut et Sib CHICAGO
Trompette Piccolo YAMAHA 3 Pistons
Bugle YAMAHA  8310Z

Les clefs du déchiffrages

Le déchiffrage est souvent un sujet fâcheux pour certaines et certains ! C’est un sujet important et une partie importante de notre métier ! Plus on déchiffre bien, plus on est efficace et plus on gagne du temps ! Et au delà de l’efficacité, on veut pouvoir s’enlever tout le stress qu’un mauvais déchiffrage peut procurer dans n’importe quelle situation professionnelle.

Mais que veux dire être bon en déchiffrage ?

C’est le fait de pouvoir lire la musique pour la première fois sans erreur ou peu, de notes et de rythmes mais aussi de nuances et de style. Il ne s’agit donc pas que de savoir lire les notes et les rythmes, mais de pouvoir établir le contexte dans lequel nous jouons et ainsi adapter notre jeu.

Mais comment s’y prendre ?

Il y a plein de nombreuses manières. Le plus important étant, selon moi, d’abord, de pouvoir entendre ce que l’on lit et de le replacer dans son contexte musical (époque, compositeur, pays…). À partir de ce moment là, les choses peuvent aller beaucoup plus vite. Il faut donc un très bon niveau de solfège avec une bonne oreille. Mais il n’y a pas de secret, pour ça, il faut déchiffrer de nouvelles choses souvent. C’est un muscle que l’on fait travailler. On peut aussi se donner des challenges en déchiffrant de nouveaux morceaux ou nouvelles études chaque jour entre camarades, ça peut aider à y trouver une motivation. Et d’abord en lecture à vue puis sur l’instrument.

Le crayon et la gomme sont souvent les meilleurs amis du déchiffrage

À force de faire, ça devient toujours plus facile, si tenté que l’on s’aventure dans de nouveaux genres et époques. Souvent, quand on voit une partition avec beaucoup de notes, on prend toujours un peu peur en se disant que c’est trop dur et qu’on n’y arriverait pas.

Or, on s’aperçoit souvent qu’après l’avoir lu plusieurs fois, les choses commencent à s’éclaircir. Il est très important de regarder le tempo avant de s’y aventurer. Et si les rythmes sont compliqués, on subdivise toujours en plus petites équivalences. Il n’est pas interdit de placer des bâtonnets sur les temps, tous les professionnels le font !

Un autre aspect du déchiffrage est la transposition. Il faut savoir lire dans toutes les clés, ou savoir transposer selon la tonalité qui nous est imposée. Chacun a sa technique de transposition, mais encore une fois, cela devient plus facile plus on pratique.

Donc n’ayez pas peur, faites le souvent et vous verrez qu’après, n’importe quelle partition que l’on vous place devant les yeux, vous saurez vous adapter très rapidement !

Trompette Actus

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