Sorti hier, l’album The Jungle présente la 4ème Symphonie de Wynton Marsalis mélangeant son orchestre le Jazz at Lincoln Center Orchestra et le Melbourne Symphony Orchestra.
“La ville de New York est la métropole la plus fluide, la plus pressée et la plus cosmopolite que le monde moderne ait jamais connue“, déclare Wynton Marsalis. Il n’est donc pas étonnant que la ville ait inspiré ce qui est peut-être la plus grande œuvre du compositeur à ce jour : The Jungle, sa quatrième symphonie, qui vient de sortir chez le Label Blue Engine Records.
Enregistrée en 2019, l’œuvre est dirigée par Nicholas Buc. On y entend l’ensemble Jazz at Lincoln Center Orchestra avec Wynton Marsalis aux côtés du Melbourne Symphony Orchestra au Hamer Hall de Melbourne.

Le chef-d’œuvre de Marsalis met en lumière les paradoxes qui définissent la ville de New York, où coexistent la richesse et la pauvreté, le courage et le romantisme, la croissance illimitée et la stagnation. Mais c’est aussi une méditation sur ce que signifie être humain aujourd’hui, une tentative à grande échelle de comprendre le maelström de la vie moderne et de rappeler aux auditeurs ce qui nous rassemble.
La Jungle sera en tournée avec le JLCO, avec le répertoire de Wynton Marsalis à travers le monde du 7 juin au 9 juillet. On pourra l’entendre en France le 13 et 14 juin par l’Orchestre de Paris mêlé au Jazz at Lincoln Center Orchestra à la Philharmonie de Paris.
L’album est dispo sur toutes les plateformes d’écoute. (Liens dans l’article original en anglais)
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The Jungle (Symphonie n° 4) est une commande de l’Orchestre philharmonique de New York dans le cadre des New York Commissions. L’orchestre philharmonique a demandé à Marsalis de composer une œuvre reflétant la ville de New York, qui, écrit-il, présente une “mosaïque dense de toutes sortes de personnes, partout, faisant toutes sortes de choses“. Comme All Rise, également commandé et créé par le Philharmonique, The Jungle “utilise des formes chorales, des mélodies teintées de blues, des improvisations de jazz et de violon, et un panorama de styles vernaculaires. The Jungle, cependant, est plus sombre dans son ton et dans sa perspective. Il envisage la possibilité que nous ne soyons pas en mesure de relever les défis de l’inégalité sociale et raciale, des préjugés tribaux et de la corruption endémique. Nous pourrions choisir de périr dans une lutte pour la survie du plus fort, à la manière de la jungle d’asphalte, pour ce qui est perçu comme des ressources de plus en plus rares, au lieu de nous unir pour créer des biens illimités et jouir de l’ascension sociale et culturelle que notre forme de démocratie rend concevable“.

The Jungle comprend six mouvements : The Big Scream (Black Elk Speaks), The Big Show, Lost in Sight (Post-Pastoral), La Esquina, Us, et Struggle in the Digital Market. Il s’agit de la troisième œuvre originale commandée à Marsalis par la Philharmonie : l’orchestre et le Jazz at Lincoln Center Orchestra ont interprété All Rise en première mondiale, sous la direction de Kurt Masur, en décembre 1999, et Swing Symphony (Symphony No. 3) en première américaine, sous la direction d’Alan Gilbert, lors de la soirée d’ouverture en 2010.