Aujourd’hui nous allons vous expliquer l’évolution de la forme de la trompette. Comment sommes-nous passés de la trompette des péplums à la trompette sous sa forme actuelle?
- Antiquité
On considère que la trompette tire son origine des instruments primitifs faits dans des cornes animales évidées ou des coquillages.



L’évolution des techniques de la forge ont permis de passer a des trompettes en bronze de forme assez simple donc droite ou cintrée . C’est ainsi que sont nés les salpinx, buccin, lituus ou même le carnyx.






À cette époque ces instruments servaient surtout a la guerre d’où la forme augmentant la portée des instruments.
2. la renaissance et l’avènement de la trompette naturelle
La trompette naturelle est une trompette, de coulisse et de trous correctifs créant une colonne d’air invariable. On lui donne une forme repliée sur elle-même afin de la raccourcir permettant a l’instrument de mieux repartir son poids et de baisser la tension exercée sur le musicien. Cette dénomination est souvent synonyme de trompette baroque, car utilisée entre le XVIe et le XVIIIe siècle. Période durant laquelle de grand compositeur ont fait appel à elle (Vivaldi, Haendel, Telemann, Bach).

3. Le XVIIIe siècle période de disette et évolution forcée
Au cours de ce siècle la trompette subit une crise qui a durée 65 ans (1750-1815). Parce qu’elle représente dans l’imaginaire un côté héroïque jugé désuet par la bourgeoisie de l’époque. La trompette se fond désormais dans l’orchestre et voit donc apparaitre des modèles dans d’autre tonalité. Dès la fin du baroque, on a essayé de rendre la trompette chromatique, car la majorité des notes à jouer sont dans la troisième octave de la tessiture. Les notes dans le grave y sont plus écartées donc les possibilités sont plus restreintes. Plusieurs techniques pour contrer ce problème vont voir le jour en cherchant des solutions chez d’autres instruments de la famille des cuivres.
a. La méthode du bouché
Venu de nos amis cornistes et plus précisément Anton Joseph Hampel qui, en 1750, fut le premier à remarquer qu’en bouchant le pavillon on pouvait modifier la tonalité d’un demi voir d’un ton. C’est seulement en 1777 qu’un facteur d’instrument a enroulé un peu plus la trompette rendant cette technique réalisable pour la trompette.
b. La trompette à clés
À peu près à la même époque et toujours inspirée par les cornistes naquit la trompette à clé. Au début, elle fut que peu utilisée, car le timbre caractéristique de la trompette disparaissait afin d’être a mi-chemin entre la trompette et le hautbois. C’est en 1793 qu’un amateur du nom de Nessman réussit à créer une trompette à clés gardant le timbre de la trompette et pouvant monter une game chromatique. Le trompettiste à clés le plus réputé est A. Weidinger pour qui Joseph Haydn, un de ses amis, a composé le concerto en mib majeur

c. La trompette à coulisse
Cette méthode fut plus utilisée chez nos amis anglais, entre 1790 et 1885, avec un système de coulisse en U comme sur le trombone, mais en plus court. Sa raideur mécanique en fit un instrument d’orchestre plus que soliste, mais sa sonorité ” noble et naturelle” a fait que certain fervents défenseurs se battent pour elle.
4. le XIXe siècle la naissance du piston
La grande invention du XIXe siècle, c’est le piston. Inventé vers 1815 il a été créé pour répondre au problématiques précédentes sans les inconvenants qui allaient avec. Avec les pistons un autre élément vient s’ajouter : l’habileté digitale. La trompette à pistons s’est très vite imposée dans la musique militaire. Dans le monde symphonique, les conservateurs ont opposé une résistance. Deux problèmes existent cependant pendant quelque temps. Au départ les pistons étaient très fragiles, problème résolu par l’utilisation des pistons en monel, un alliage plus résistant. Le deuxième est que la perce cylindrique ne peux être juste pour des raisons physiques. La modulation de la perce de la branche d’embouchure et l’adaptation de la colonne d’air et un peu des lèvres permettent de corriger la justesse.