La trompette et le cornet à Paris au XIXème siècle

Albert Bomont, étudiant à la Sorbone, consacre un mémoire à l’histoire de la trompette et du cornet à Paris au XIXème siècle. Cet article présente un résumé de son travail, disponible en intégralité à la consultation en ligne.

Connaître l’histoire de son instrument ne semble pas aider à mieux en jouer, et pourtant, cela nourrit un imaginaire et une culture musicale. Libre à chacun, ensuite, de mettre à profit cette richesse dans l’interprétation d’une œuvre, ou d’en faire profiter les autres dans un enseignement. Cet article présente le mémoire de master écrit par Albert Bomont au sujet de la trompette et du cornet à Paris au XIXe siècle.

Le XIXe siècle est une période cruciale pour l’histoire de la trompette, on observe notamment que les partitions d’orchestre passent d’une écriture en harmoniques naturelles, comme chez Beethoven, à une écriture complètement chromatique et thématique à la fin du siècle. C’est pour étudier en détail cette transition qu’Albert Bomont a orienté son mémoire sur ce siècle. Etant le lieu d’invention et de développement du cornet à pistons, ce travail est centré sur Paris. Les trois paragraphes suivants introduisent le propos du mémoire.

Les avancées de la facture instrumentale

Dans un premier temps, Albert Bomont présente les différents facteurs d’instrument parisiens pour les cuivres, ainsi que leurs travaux pour améliorer les trompettes et les cornets. Il part des trompettes naturelles à tons de rechange, pour aboutir à la trompette en Ut moderne. Il analyse également les premières trompettes rendues chromatiques (trompette bouchée, trompette à coulisse, trompette à clefs), les trompettes à pistons à tons de rechanges, les cornets à deux puis trois pistons, les instruments créés pour le répertoire aigu de Bach, et quelques instruments créés spécifiquement pour une œuvre (Aïda de Verdi, ou Sigurd de Reyer). 

La pédagogie

Une autre dimension de ce mémoire est l’histoire de l’enseignement. L’auteur décrit l’ouverture du Conservatoire en 1795, et la première classe de trompette créée dans un but militaire, puis la réouverture de cette classe en 1833 par Dauverné, cette fois dans un but civil. Il élargit cette étude aux écoles militaires de trompette comme l’Ecole de trompette de Versailles, le Gymnase Musical Militaire, ou encore les classes spéciales du Conservatoire. Il analyse également les premières méthodes publiées pour les différents instruments puis je me concentre sur les deux méthodes principales de ce siècle : Dauverné (1857) et Arban (1864).  La place de la trompette et du cornet dans les traités d’orchestration du XIXe siècle, de Berlioz à Gevaert, est également expliquée.

Le répertoire orchestrale

Enfin, Albert Bomont étudie le répertoire orchestral de ces deux instruments. Il consacre quelques pages à l’idée d’une rhétorique de la trompette dans l’orchestre, c’est-à-dire son rôle signifiant dans le récit. Il présente ensuite les différents orchestres parisiens, de divertissement ou militaires, ainsi que les musiciens engagés. Il concentre ensuite cette étude sur un corpus d’œuvres jouées à l’Académie de Musique (Opéra de Paris) entre 1831 et 1890. Cette partie est complétée par des exemples musicaux de parties instrumentales manuscrites, conservées à la Bibliothèque-musée de l’Opéra Garnier.


Une bibliographie conclut ce mémoire, permettant aux curieux d’approfondir sur un aspect précis. Ce travail fera l’objet d’une présentation détaillée dans le numéro 5 de Trompettiste(s) Magazine qui sortira en Juillet. Vous pouvez vous abonner en adhérant à l’Union des Trompettistes : www.uniondestrompettistes.fr

Si vous lisez ce travail et que vous souhaitez faire un retour, vous pouvez contacter l’auteur à albert.bomont@etu.sorbonne-universite.fr.


BIOGRAPHIE

Albert Bomont est en cycle de Perfectionnement en trompette au Conservatoire à Rayonnement Régional de Nancy dans la classe de Sébastien Schléret. En parallèle, il enseigne la Formation Musicale dans ce même établissement et est étudiant en Master de recherche en Sorbonne Université.

Ses questionnements sur la trompette l’ont amené à rédiger un mémoire de recherche sur l’essor et l’évolution de la trompette et du cornet à Paris au XIXe siècle.

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