Robin Mansanti, invité d’Open Jazz sur France Musique

Trompettiste de Jazz, Robin Mansanti était sur France musique pour la sortie de son premier disque « Nuit Américaine » le 3 mars dernier. Découverte de ce jeune musicien.

Originaire de Bourgogne, Robin Mansanti sort son premier album « Nuit Américaine » et a répondu aux questions d’Alex Dutilh sur France Musique. A 35 ans le musicien publie cet album baptisé « Nuit Américaine ». On y retrouve des inspirations multiples mais on pense tout de suite à Chet Baker en entendant sa voix et sa trompette. L’album est sorti en numérique le 3 mars et en physique le 10 mars.

Ce garçon n’est pas une révélation, c’est un éblouissement. Robin Mansanti pourrait-être le petit-fils de Chet Baker, il est surtout magnifiquement entouré dans cette “Nuit américaine”. – France Musique


Si vous adorez Chet Baker, vous allez beaucoup aimer Robin Mansanti ! Un son de trompette doux et suave, une voix envoûtante. Robin Mansanti a 34 ans , il est chanteur et trompettiste originaire de Tronchoy dans l’Yonne et a enregistré son premier album nommé Nuit Américaine. Si Chet Baker demeure son influence majeure, d’autres musiciens tels que Miles Davis ou Bill Evans, sont venus enrichir son jeu et son inspiration au fil du temps. En 2018, il remporte le premier prix de soliste aux trophées du Sunside et est finaliste du concours du festival de jazz à Vienne. Il fonde alors un trio avec deux musiciens très réputés, le pianiste Alain Jean-Marie et le contrebassiste Jean Bardy. Il se produit aussi régulièrement en duo avec le pianiste Dexter Goldberg. – Chronique de Sandra Benyachou

Extrait du communiqué de presse – Daniel Yvinec

Le terme Nuit Américaine, qui nous rappelle de toute évidence la lettre d’amour au cinéma signée en 1973 par François Truffaut, désigne une technique cinématographique permettant de tourner en plein jour des scènes d’extérieur censées se dérouler la nuit.

Lorsque j’ai rencontré Robin Mansanti, j’ai découvert un artiste sensible et déterminé, animé d’un amour de la musique qui ne connaît pas de limite. Il n’a pas fallu longtemps avant que nous évoquions Chet Baker. Il connaît tout à son sujet, les dates, les photos, les films et bien évidemment les enregistrements… Sa passion est touchante, généreuse et communicative. C’est le musicien, avec le Brésilien João Gilberto, qu’il écoutait gamin et qui fit naître chez lui l’envie de chanter et de devenir trompettiste. Son phrasé, ses solos constituent son alphabet. Lorsque l’idée de ce premier album est née, jamais il ne fut question d’éluder cette passion, elle est dans l ‘ADN de Robin. Elle s’est subrepticement logée quelque part dans sa voix, dans son jeu de trompette et dans une forme de langueur romantique inhérente à sa nature. Au- delà des influences, il fallait imaginer un environnement qui fasse émerger une personnalité singulière et profondément honnête. Il fallait aussi porter un artiste dont émane quelque chose de nocturne, mélange de clair et d’obscur, de pluie et de lumière et convoquer d’autres poètes qui porteraient cette sensibilité.

Nelson Veras d’abord, un des plus sidérants talents que le jazz ait vu fleurir, un guitariste à part, immense conteur et inventeur de langage. Lorsqu’il évolue sur des mélodies simples d’apparence, il les amène ailleurs, transfigurant avec douceur leur beauté … Thomas Bramerie et Fabrice Moreau forment une section rythmique pleine d’intelligence et d’une empathie créative. Avec un subtil sens de la couleur, ils épousent les chansons, se saisissent avec grâce des mots et des mélodies.

En amont de l’enregistrement, Robin avait entamé l’exploration, en compagnie de Laurent Courthaliac, de mélodies oubliées. Le lien fort qu’ils ont alors noué est la matrice de cet album. Le pianiste, maître de la couleur, alchimiste de l’harmonie lui a ici offert des arrangements sensibles et savants, plein de détours et de surprises.

Et lorsqu’enfin s’invite l’amie de longue date, Camille Bertault, sensible à la poésie qui émane de Robin, c’est pour nous offrir un délicieux duo autour de la musique de « À Bout de Souffle », signée en 1959 par Martial Solal pour le chef d’œuvre de Jean-Luc Godard. « Nuit américaine » se déroule comme une envoûtante et luxueuse playlist de ballades peu fréquentées, de merveilles éternelles, qui, à notre insu, hantent le grenier de nos mémoires. Cet album distille d’un bout à l’autre un charme irrésistible, nous plonge dans un monde onirique et intemporel où s’arrête le temps, comme à rebours d’un monde qui s’affole. Nous sont ici offerts les premiers pas d’un artiste habité, qui, sans même le vouloir, convoque, dans tout ce qu’il approche, poésie et beauté. »


Ses prochains concerts :

  • Paris (75) mardi 18 & mercredi 19 avril à 21h30 au Sunside pour la parution de « Nuit américaine« 
Trompette Actus

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