Au programme de cet album, soutenu par la fondation Meyer et le CNSMD de Paris, Noé Nillni nous propose 3 créations mondiales ainsi que des œuvres méconnues du répertoire de la musique de chambre avec trompette.
Enregistré un disque en janvier dernier, le nouvel album de Noé Nillni vient de paraître chez le label INITIALE, avec le soutien du CNSMDP et de la fondation Meyer. C’est un projet que mûri pendant plusieurs années, et qui cherche à exposer la trompette un peu différemment, comme un instrument de musique de chambre, mais en compagnie « intime » d’instruments qui ne seraient pas de la famille des cuivres. Cela se concrétise par exemple dans une association en duo avec le violoncelle, en trio avec la flûte et la clarinette ou la voix, et aussi avec différents types de claviers (clavecin, célesta…).
Au programme, on découvre trois créations mondiales (Ricardo Nillni, Pierre Fourré, et Manon Lepauvre), et aussi deux œuvres très rarement jouées (et encore moins enregistrées), de Georges Aperghis et György Kurtag. Le disque est déjà disponible sur les plateformes d’écoute en streaming.
Dans le livret, le musicien explique un peu plus en détail chaque pièce, et la problématique dramaturgique du disque dans son ensemble.
Ce programme est conçu comme un voyage à travers des oeuvres d’esthétiques et de rhétoriques diverses, mais réunies par leur théâtralité et par une commune question de poétique instrumentale : comment penser, composer, et jouer la trompette dans un esprit chambriste, l’habillant pour un rôle qui lui a souvent été étranger ?
Noé Nillni
Pour répondre à ces questions, le jeune trompettiste développe une analyse de chaque pièce ainsi qu’une recherche de timbres, de sons et d’atmosphères nouvelles qui parcourent ces pièces.
Sourdines, nouvelles factures instrumentales, recherche de sons multiphoniques sont quelques-uns des moyens qui ont permis d’ouvrir de nouvelles perspectives à l’instrument, au service de mariages de timbres inouïs.
Préface de l’Album
1. Georges Aperghis : Triple pour flûte, clarinette et trompette (1998) 07’44
2. Ricardo Nillni : Les larmes sont dans la nature des choses pour trompette et violoncelle (2020) 11’49
3. Pierre Fourré : Là où les murs s’effondrent pour trompette à double-pavillon et électronique (2021/2023) 12’30
4. Manon Lepauvre : Cyclogenèse pour flûte, trompette et voix (2022) 09’07
György Kurtág : Les Dits de Péter Bornemisza (fragments tirés de Rückblick, 1968/1993) pour trompette, contrebasse et claviers
5. Sünde 1’23
6. Der Geist ist freies Wildtier 0’44
7. Der Teufel plagt dich… 0’33
8. Breiig wird der Schnee… (extrait des Fragments d’Attila József) 0’46
9. Wie im Troge die Stinte 0’48
10. O Mensch, bewein dein Sünde groß 0’48
11. Die Worte hämmern… 0’47
12. Blumen die Menschen 0’32
13. Es rafft dich der Tod 0’20
14. Der Glaube 2’24
15. Summa der Sprüche des P. B. 0’43
Noé Nillni, trompette (1-4, 5-7, 9, 11-15)
Charbel Charbel, violoncelle (2)
Lauriane Maudry, clarinette (1)
Viola Paço, piano (5-7, 9, 11-13)
Marie Ranvier, voix (4)
Haga Ratovo, piano, clavecin, célesta (5, 7, 9-10, 12)
Lilas Réglat, contrebasse (5, 7-9, 12, 15)
Wendy Vo Cong Tri, flûte (1, 4)

Qui est Noé Nillni ?
Cherchant à façonner son propre prisme artistique, Noé Nillni, trompettiste au « jeu brillant » Diapasonweb), « très fin et sensible » (France Musique), s’investit dans toutes sortes de répertoires musicaux.
Formé au Conservatoire de Paris (CNSMDP) et à la Hochschule für Musik Hanns Eisler à Berlin, il est le premier trompettiste à avoir reçu un « Artist Diploma » au CNSMDP, ainsi qu’à intégrer le parcours Doctoral d’interprète au sein de cette même institution.
Aujourd’hui, Noé collabore fréquemment avec tous types de formations, et ce partout en Europe : avec l’Orchestre philharmonique de Radio France et le Deutsches Symphonie-Orchester Berlin en tant que trompette solo invité, mais aussi avec le Klangforum Wien (Autriche), l’Ensemble Modern (Allemagne), Les Siècles… Depuis octobre 2019, il est trompettiste co-soliste de la Basel Sinfonietta (Suisse).
En quête d’une nouvelle poétique sonore, Noé cherche constamment à développer la place de la trompette dans toutes sortes de petites formations, auprès de différents instruments, compositeurs et acteurs.
Également à l’aise en tant que soliste, il se produit sur la scène de la Comédie-Française dans Le Roi Lear de Shakespeare mis en scène par Thomas Ostermeier, ou dans le terrifiant concerto de Bernd Alois Zimmermann, Nobody knows the trouble I see sous la direction de Franck Ollu.
Il fait aussi partie du groupe de musique des Balkans Kosmopolitevitch, où il donne à son jeu les intonations virtuoses et lyriques des riches répertoires d’Europe de l’Est. Noé est soutenu par la fondation Meyer pour le développement culturel et artisique et la fondation SYLFF.