Le concours avait lieu début juillet, et c’est Antoine Sainte qui intègre les rangs de la Musique de l’Air et de l’Espace. Rencontre avec ce jeune musicien.
Antoine Saintes, musicien originaire de Laon, vient d’intégrer la Musique de l’Air et de l’Espace suite au concours qui avait lieu début juillet. Il intègre la formation prestigieuse et à cette occasion, le trompettiste a accepté de nous raconter sa préparation et le déroulement de son concours.
Comment as-tu préparé le concours ? : Pour ma part, la préparation du concours a été assez intense et exigeante. En particulier car le concours de la musique de l’air tombait 2 jours après un autre concours auquel je participais, celui de l’Orchestre National d’Ile de France. L’annonce du concours de l’air est tombée assez tard, et j’étais déjà bien lancé dans ma préparation pour l’Ondif, j’ai longtemps hésité à faire les 2 mais finalement, comme le programme comportait des pièces que je connaissais déjà et que j’apprécie particulièrement, je savais que je pouvais monter le programme facilement, sans entacher sur la préparation de l’ondif que j’avais déjà en cours. Pour le reste de la préparation, dès le début du mois de juin, j’ai commencé à faire des filages à différentes personnes : musiciens d’orchestre, amis, professeurs, etc. D’abord sur le programme de l’Ondif puis également avec celui de l’Air. Avec une moyenne de 2 à 3 filages par semaine, je me suis bien habitué à l’exercice, cela m’a permis de gagner en confiance, et de consolider mon mental et d’être paré à toute éventualité pour le jour-J qui ne sera au final qu’un filage de plus parmi tant d’autres. Pour finir, j’ai passé le concours de l’Ondif le 3 juillet, je n’ai malheureusement pas gagné (félicitations à Antoine Sarkar qui a remporté la place) mais j’ai pu passer un tour ce qui était déjà une réussite personnelle pour moi. Cela m’a montré que le travail que je faisais allait dans le bon sens et qu’il commençait à porter ses fruits. Par la suite j’ai juste eu à rester concentré 2 jours de plus et le concours de l’air était finalement le même exercice, mais avec des morceaux différents.
Comment s’est passé le concours ? : Je savais que j’étais bien préparé pour le concours, je maîtrisais le programme et j’étais confiant quant au résultat de toute ma préparation faite en amont. J’ai donc réussi à rester maître de moi-même sur l’ensemble du concours, en essayant de me concentrer sur tout ce qui marchait bien pour constamment rester dans du positif. Cela m’a permis de me détendre au fur et à mesure et de me faire plaisir en faisant la musique que j’avais envie de faire sur chaque morceau. Pour moi la maîtrise du mental est décisive dans les concours d’orchestre, j’essaie donc au maximum de rester concentré sur moi en faisant fi des événements extérieurs et des autres candidats pour pouvoir donner ma meilleure version et faire plaisir au jury en jouant.
Quel objectifs aimerais-tu maintenant réaliser ? : Même si cette réussite me donne accès à une place fixe, je sais que je vais continuer de travailler pour moi, car c’est ça que j’aime avec la trompette. Je pense que je ne supporterais pas de rester sur mes acquis et de voir mon niveau diminuer au fil du temps. Pour le moment, je vais déjà prendre mes marques avec la musique de l’air, c’est un jolie premier pas dans ma vie musicale professionnelle et je souhaite en profiter. Mais je sais que si à l’avenir d’autres postes d’orchestres intéressants se présentent, je préparais les concours et on verra bien où cela me mènera. Tant que je peux essayer d’aller plus haut, je continuerai d’avancer.
Biographie
Antoine SAINTES commence la trompette à l’âge de 8 ans au sein de l’école des cuivres naturels du Laonnois auprès de Raphaël et de Carole Renard. Après un DEM à Reims, il intègre en 2015 le Pôle supérieur de musique de Strasbourg dans la classe de Patrick Carceller et de Vincent Gillig où il restera étudier pendant 5 ans. En 2020, il intègre le CNSM de Paris en Master dans la classe de Marc Geujon et d’Alexis Demailly. Il fut amené à jouer à plusieurs reprises dans des orchestres renommés tels que “l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg”, l’orchestre “Les Siècles”, “l’Orchestre de Picardie”, “l’Orchestre de l’Opéra de Paris” et bien d’autres. Depuis cette année, il se perfectionne auprès de Nicolas Châtenet dans l’objectif de préparer divers concours d’orchestre. Il fait également partie du “Noctis Brass quintet” (quintette de cuivres) du Paris Brass Band, et du Worakls Orchestra (musique actuelle).
