Nouvelle publication : 50 fanfares pour 2 trompettes de Dauverné

Jean-Louis Couturier a publié il y a quelques temps un nouveau recueil chez Martin Schmid regroupant 50 fanfares pour 2 trompettes de Dauverné

Publiées chez Martin Schmid, les 50 fanfares pour 2 trompettes de Dauverné ont été compilées par Jean-Louis Couturier. Vous pouvez désormais commander ce recueil directement sur le site de l’éditeur.

Dauverné est né en 1799 à Paris. A 12 ans il
commence le Cor pour finalement s’orienter quelques temps après vers la trompette et suit l’enseignement de son oncle Joseph David Buhl, trompettiste occupant plusieurs fonctions militaires auprès des Gardes du cors du Roi Louis XVIII mais également à l’Opéra. Dauverné intègrera la Musique du Roi à 15 ans seulement et restera engagé jusqu’en 1830. Entre temps, en 1820 il réussit sur concours à intégrer l’académie Royale de musique, c’est-à-dire l’Opéra à seulement 21 ans. C’est à travers ce poste qu’il pourra essayer toutes les évolutions à venir de notre
instrument. De la trompette naturelle au cornet à pistons, Dauverné sera amené à suivre l’évolution rapide et à travailler notamment avec des luthiers comme Kreutzer ou encore Adolphe Sax. En 1833,
Chérubini, directeur du Conservatoire de Paris lui demande de prendre en charge la première classe de trompette qu’il vient de créer. Dauverné restera professeur au conservatoire jusque 1869. C’est au cours de ces années, autour de l’année 1856 qu’il publiera sa méthode pour trompette qui deviendra vite la référence en France et à l’étranger.

Dauverné écrira également de nombreux duos et trio et notamment pour trompettes militaires, c’est-à-dire trompette naturelle en Ut qu’il affectionnait beaucoup. Ainsi il dira notamment dans sa méthode : « …Les inventions modernes des pistons et cylindres […] ne remplaceront jamais, sous le rapport de la clarté et de la pureté du son, la trompette naturelle, tant appréciée, dans sa simplicité, par les compositeurs d’intelligence et de goût […] ». Il publiera dans sa méthode plusieurs études qui inspireront les musiciens à venir.

Jean-Louis Coutirier a consacré un billet sur son site à Dauverné :

« Témoin privilégié de son temps, Dauverné vivra le Siècle de la révolution industrielle, où les aspects de la modernité affecteront bien des domaines, dont celui de la facture instrumentale en plein essor. À cet égard, il participa activement à la transition technologique entre tradition et modernité. Par son implication personnelle, tant
artistique que pédagogique, Dauverné peut, à juste titre, être considéré en France, comme le « père » de l’école moderne de la trompette. Acteur de premier plan de la vie musicale en France au XIX° Siècle, François Georges Auguste Dauverné restera comme un artiste complet, qui s’est voué, tout au long de sa carrière, à la défense de son art. Doté d’un esprit curieux et “moderne”, il est un maillon essentiel dont l’action concrète favorisera l’émergence et la reconnaissance du monde des “cuivres” en général et celui de la trompette en particulier. »

Dauverné mourra en 1874, il signera avant sa mort l’autorisation de publication de la méthode de son élève Arban en compagnie d’artistes prestigieux tels que Meyerbeer ou Emile Perrin. Dauverné a ajouté à la fin de sa méthode : « Notre œuvre consciencieuse est achevée : c’est aux professeurs que nous confions le soin d’en propager l’étude ; et nous avons le ferme espoir que cette pièce de collaboration de leur part tournera au profit de l’instrument pour lequel cette méthode a été composée. »

Trompette Actus

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