Après soixante ans d’une carrière musicale bien remplie, Claude Robert a donné sa dernière soirée dansante en ce mois de février. Portrait d’un musicien passionné.
Le 11 février dernier avait lieu sa dernière soirée dansante. À 74 ans, Robert Regnault, alias Claude Robert, n’animerai plus de soirée dansant. Il se confie au journal Paris Normandie : « Une soirée dansante, c’est cinq à six heures sur scène, debout, justifie-t-il. C’est très fatigant ! Et après la pandémie et deux ans de calme plat, la reprise a été difficile. » . Toutefois, l’heure de la retraite musicale n’a pas sonné pour le trompettiste qui affirme : « Je continuerai à donner des concerts et à animer les thés dansants avec Maria Dessart », la chanteuse.
Né en Seine-et-Marne, Robert Regnault a passé presque toute sa vie en Normandie. Si c’est parents ne sont pas musiciens, très jeune, il ressent déjà une forte attirance pour la musique. Sa mère l’emmenait régulièrement aux concerts et c’est très vite qu’il intègre l’Harmonie municipale avec cette envie déjà de jouer de la trompette. Rapidement après, il intègre le conservatoire de Rouen.
À 14 ans, le jeune musicien forme déjà son orchestre : « Nous avons formé, à sept ou huit musiciens, l’orchestre Claude Robert. Une batterie, une basse, une guitare, un clavier, des cuivres… », dont bien sûr, la trompette de Robert. « J’ai dû prendre un nom de scène, explique-t-il, parce que le Conservatoire interdisait que l’on utilise son vrai nom sur scène. C’était la mode des doubles prénoms, comme Claude François. Claude est mon deuxième prénom et Claude Robert sonne mieux que l’inverse. »

Le musicien est également professeur de trompette de 1968 à 1984, à l’école de musique de l’Aigle (60). Il partage alors son temps entre les concerts le weekend et les cours la semaine. Et si l’enseignement est terminé, il travaille depuis 1990 avec une chanteuse avec qui le trompettiste a construit un répertoire de plusieurs centaines de titres qu’ils produisent ensemble à travers des thé dansants, en semaine et le week-end. Plusieurs centaines de titres, qui vont des tubes des années 80 à ceux d’aujourd’hui. « Les concerts que nous donnons dans les églises comportent quatre parties, précise-t-il. Musiques de film, gospel, grands interprètes d’Aznavour à Sinatra, et classique. » Autant d’occasions de retrouver un public fidèle depuis des décennies.
Plus d’informations : www.clauderobert-mbv.com
Photos : DR. Claude Robert