Les Cahiers de la Trompette, un nouvel épisode sur Perrin

Lancée en début d’année 2022, sous la forme d’un podcast, l’émission Les Cahiers de la Trompettepropose de découvrir tous les 15 jours des cahiers d’études à découvrir ou redécouvrir. Le huitième épisode est consacré à Perrin et ses 15 études transcendantes et 6 préludes.

Aujourd’hui, nous parlerons d’un grand musicien qui a voué sa vie à la trompette et à la pédagogie. Né en 1876, ce musicien a vécu la grande époque du cornet à pistons entre le XIXème et le XXème siècle.

Né à Carcassonne, il vivra pourtant ses plus belles années à Alger entre orchestre et pédagogie. Après une carrière bien remplie, il terminera sa vie en France après l’indépendance d’Algérie en 1962. Il aura apporté à la trompette de nombreuses mélodies utilisées au cinéma mais également des succès d’avant-guerre comme « si j’ai rêvé » ou « Reviens ma castillane ». Mais aujourd’hui nous sommes dans les Cahiers de la Trompette et nous allons parler de Clément Perrin et son cahier de 15 études transcendantes et 6 préludes de grande virtuosité.

-> Relire Les Cahiers de la Trompette, un nouveau Podcast autour des études de Trompette

Philippe Monjou, petit-fils de Clément Perrin nous livre quelques anecdotes à la suite de cet épisode sur son Grand Père :

Je suis heureux de voir que mon grand père n’est pas tombé dans l’oubli et que, à travers votre podcast, on parle encore de lui aujourd’hui, plus de cinquante ans après son décès.
Mon grand-père, né le 3 juillet 1876, à Carcassonne, portera le prénom de son grand-père paternel, enfant recueilli à l’hotel Dieu et premier de sa ligné Perrin. C’est, à ma connaissance, avec lui que naîtra cette passion pour la musique dans notre famille.
J’ai très peu connu mon grand-père puisque je n’avais que 11 ans à sa mort, le 4 décembre 1970. Il avait donc 94 ans et les souvenirs qui me restent sont essentiellement ceux d’un grand-père qui adorait ses petit enfants. En ce qui concerne la musique, je me souviens de l’embouchure qu’il avait en permanence dans sa poche et qu’il sortait de temps en temps « pour se faire les lèvres », comme il disait. Je me souviens aussi du compositeur car il écrivait de petits morceaux que je devais interpréter ensuite au piano devant ses amis ou la famille. Des moments épouvantables pour moi, certainement à l’origine de mon incapacité encore aujourd’hui à jouer devant quelqu’un. Il devait être craint comme professeur car tous ses anciens élèves que j’ai pu rencontrer ou ceux dont on m’a parlé l’appelaient « Monsieur Perrin » et parlaient de lui avec un immense respect. Il disait beaucoup de bien de Maurice André, mais préférait la sonorité de Roger Delmotte. Et, aussi surprenant que cela pouvait paraître, il adorait écouter Harry James dont il avait quelques vieux disques 78 tours, en particulier son interprétation du Vol du Bourdon. Beaucoup d’autres noms résonnent encore à mes oreilles, peut-être d’anciens élèves ou de simples connaissances.
Par contre, je ne l’ai jamais entendu mon grand-père jouer ses études. Il a arrêté sa carrière à 81 ans, donc avant ma naissance et, même s’il montait parfois quelques gammes à la trompette, je n’ai entendu sa sonorité et sa virtuosité qu’à travers quelques enregistrements 78 tours qu’il avait enregistrés et dont j’ai perdu la trace.
Son fils Marcel Perrin et surtout ma mère Lyse Perrin, m’ont longuement parlé de lui et j’ai depuis quelques temps commencé à rassembler des documents et des anecdotes qui me permettent d’en savoir plus sur sa carrière militaire, musicale et sur sa vie personnelle. L’article de Jean-Pierre Mathez ne m’est donc pas inconnu. Il avait obtenu de mon oncle Marcel la plupart des renseignements qui sont présentés dans l’article. J’ai d’ailleurs deux ou trois exemplaires du bulletin.
Je conserve toujours le manuscrit corrigé de sa méthode, sa correspondance avec la maison Alphonse Leduc ou la maison Courtois, sa bibliothèque musicale, sa dernière trompette, son clairon de la Grande Guerre, ses baguettes de chef d’orchestre et bien d’autres objets, mais qui, en réalité ne sont que quelques vestiges de près d’un siècle consacré à la musique.
Philippe Monjou

Vous pouvez également retrouver l’intégralité des épisodes sur les plateformes de podcast et différé d’une semaine sur Youtube.

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