Il y a quelques mois mouthpieceonline.com diffusait une interview du trompettiste français Alexandre Hérichon. Nous avons décidé de vous proposer la traduction de cette interview.
Alexandre Herichon est un musicien éclectique, jouant la trompette lead, improvisation et compositeur/arrangeur. Il nous partage ses réflexions sur la trompette ainsi que son expérience avec sa toute nouvelle trompette Agami.
MPO: Qu’est-ce qui t’a conduit à faire de la trompette dans l’enfance ?
Mes parents écoutaient du jazz quand j’étais enfant, et, parfois, nous allions voir des groupes de jazz avec des cuivres, donc je pense que ça dû m’impacter, mais je ne peux pas dire pourquoi la trompette en particulier. Une chose est sûre, je n’ai jamais arrêté, même dans les périodes difficiles, et ce, depuis que j’ai commencé, quand j’avais 10 ans.

MPO: Qui ou quelles ont été vos premières influences musicales ?
Mes professeurs bien sûr, qui m’ont donné la passion de la musique, les musiciens plus âgés dans les orchestres de l’école de musique et au tout début, le fait de jouer à l’église avec ma famille. Après sont arrivé les grands noms et les enregistrements jazz.
MPO: Avez-vous des habitudes de travail particulières ? Est-ce qu’elles changent en fonction de si vous faites du lead, du jazz ou de la funk par exemple ?
Oui, ça change parfois, et particulièrement en fonction de ce que j’ai à jouer. Le plus important pour moi est ma souplesse. Alors, je fais toujours des exercices de souplesse de la langue pour être sûr que je suis à l’aise avec ça. Notez bien que j’ai dit de “langue”, pas lèvres ! Je fais une sorte de sifflement et mes lèvres répondent à ça naturellement. Ensuite, si je suis plus dans une ambiance jazz/improvisation, je vais travailler les exercices les plus harmoniques et le plus sur les doigtés sur toutes les tessitures. Si je suis plus d’humeur lead, je vais travailler des exercices musculaires, comme Caruso, et je vais m’assurer d’atteindre les notes aigües parfaitement.
MPO: Qu’est-ce qui est, selon vous, les éléments les plus importants, de la musique et de la trompette, sur lesquels les jeunes trompettistes devraient se concentrer ?
En ce qui concerne la trompette, les deux bases les plus importantes sont, l’air et la position de la langue dans la bouche. Pour la musique, tu peux faire le style de musique que tu aimes et que tu veux faire, mais, dans tous les cas, fait le sérieusement, passes beaucoup de temps sur les détails et essayes d’atteindre la perfection. Joues toujours à 100% en essayant de rendre le groupe ou l’orchestre aussi meilleur que possible. Constamment êtres investis dans la musique et elle te le rendra.

MPO: Peux-tu nous parler un peu de ta trompette Agami, pourquoi elle, et ton processus de sélection ?
Les trompettes Agami sont de super instruments, vraiment ! Je les adore ! D’abords j’ai vu une photo sur Instagram (allez le follow agami_music_france) et je me suis dit ” wow, ces trompettes sont belles !” Alors Thierry Sohier (d’Agami) m’a contacté pour organiser un rendez-vous et m’a invité pour essayer les trompettes. Je me suis tout de suite senti bien à le jouer. Facile, très bon son, chaud sur les graves et brillant dans les aigus, polyvalent. De toute façon, chaque trompette a ses qualités. Je l’ai testé sur plusieurs mois, sur plusieurs humeurs et je l’ai adoptée. J’ai l’impression de pouvoir faire ce que je veux sur cette trompette.

MPO: Quel sont tes succès de carrière ?
J’ai eu et j’ai toujours la chance de jouer avec beaucoup d’excellent groupe et artiste à travers le monde, Electro Deluxe au Japon, No Jazz en Inde, Etienne M’Bappé en Corée du Sud, Panam Panic au Maroc, Le Big Funk Brass, Ben l’Oncle Soul et bien d’autre !
MPO: Comme beaucoup d’artiste, je suppose que ton travail a été très touché par la pandémie ? Comment as-tu réussi à maintenir ton au niveau, et, on l’espère, te préparer à être beaucoup plus occupé ?
Oui, ç’a été une période étrange … mais j’ai la chance d’être professeur de jazz en conservatoire et de donner des leçons privées, donc ça m’a permis de rester en contact avec les gens et la musique, ça m’a beaucoup aidé. J’ai commencé à travailler sur la production musicale aussi, ce qui prend beaucoup de temps, alors c’était bienvenu. Quelques enregistrements à la maison et des sessions TV ont eu lieu aussi dans la deuxième partie de la pandémie et le travail a commencé à revenir. Maintenant ça va et on espère que le pire et derrière nous

MPO : Et quels sont tes projets à venir ?
Mes projets perso, Le Big Funk Brass et Panam Panic viennent de sortir leur album (on vous les recommande) donc cette année va être une année de préparation et de tournée, entre les autres projets et les cours. Je commence à réfléchir à mon nouveau projet personnel aussi, un nouveau quintet jazz. Je vous en dirais plus quand ce sera plus précis.
Merci à Mouthpieceonline.com pour la qualité de cette interview à retrouver en anglais sur leur site internet :