À partir du moment où l’on s’intéresse à la musique de film, et à la trompette, un film apparaît vite dans les citations. Ce film, c’est né un 4 juillet. Le film d’Oliver Stone sorti en 1989 et adapté de l’autobiographie de Ron Kovic un vétéran de la guerre du Vietnam.


Coté musical, Stone fait appel pour la première fois à John Williams qui accepte après avoir vu une version de travail du film. Il a su directement qu’il voulait une base mélodique et douce d’un orchestre à cordes juxtaposé avec l’horreur et le carnage de la guerre, auquel il associe un solo de trompette pour symboliser la joie innocente enfantine et idyllique que Kovic va perdre dans la jungle. Pour cela il fait appel au trompettiste Timothy Morrison, trompettiste du Boston Pops Orchestra et qui reviendra sur d’autres films avec le maestro (il faut sauver le soldat Ryan, Amistad)


L’HISTOIRE DU FILM
Ron Kovic né le 4 juillet 1946 (fête nationale américaine) à Ladysmith dans le Wisconsin et est élevé dans un patriotisme démesuré. Inspiré par les mots du président John F. Kennedy, « Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays », il ‘s’engage volontairement en 1964 pour la guerre du Vietnam après avoir fini ses études supérieures. Ce qui fait le bonheur et la fierté de sa mère, mais pas de son père lui-même vétéran de la seconde guerre mondiale. Après ses classes, il est déployé au Vietnam où il patrouillera. C’est lors d’une des patrouilles qu’il tuera des civils qu’ils avaient pris pour des Viet-congs. Le village est rasé et les militaires y abandonnent un bébé. Chose qui traumatisera Kovic. Lors d’une autre patrouille pris en embuscade, il tue par accident un de ses compagnons. Il sera blessé lors d’une autre patrouille le laissant paraplégique.
Renvoyé aux Etats-Unis, il passe quelques temps dans un hôpital du Bronx dans des conditions désastreuses. Il finira par rentrer chez lui où il se retrouvera dans l’incapacité de finir son discours lors de la fête nationale à cause des cris d’un bébé révélant chez lui le traumatisme du combat. Quelque temps plus tard, il retrouve Donna, sa copine de lycée à Syracuse où elle manifeste contre la guerre du Vietnam. L’ex-marine souffre au quotidien, raison pour laquelle il sombre dans l’alcool. Ses parent l’envoient dans un centre pour vétérans bousillés. Il y devient ami avec Charlie un autre blessé de guerre. Ron fini par rentrer au Texas puis en Géorgie où il va se confesser à la famille du marine qu’il a tué par accident. En 1972, il s’engage auprès de l’association des vétérans contre la guerre du Vietnam ses déclarations font polémique alors que Nixon vient d’être élu. Quelques années plus tard lors de la convention du parti démocrate, il fait un discours plus posé lui permettant de trouver une paix intérieure.


Ron et Tom Cruise dans le film illustrant le même moment la convention nationale républicaine de 1972
Terminons avec l’interprétation de Tim Morrison du solo de né un 4 juillet.
Et si vous voulez vous essayer, voici la partition :
